Créer ou reprendre une exploitation agricole ou viticole ne s’improvise pas. Les conseillers du Point Accueil Installation sont là pour accompagner tous les porteurs de projet dans leurs démarches. Ils répondent aux interrogations et idées préconçues sur l’installation et les aides.
Le conseiller du Point Accueil Installation reçoit tous les porteurs de projets en rendez-vous individuel et gratuit
1 – « La formation agricole est un atout pour mon installation ! »
Le métier d’agriculteur nécessite des savoirs et savoir-faire qui s’appuie sur des compétences entrepreneuriales (pilotage, gestion, commercialisation, organisation…) et des compétences techniques sur la conduite d’un atelier de production. L’agriculteur en tant que chef d’entreprise, doit être capable de maîtriser toutes les facettes de son métier et suivre les évolutions. La formation agricole vous permet d’étudier tout l’environnement du chef d’exploitation, et de préparer au mieux votre installation.
En complément, vous avez la possibilité de réaliser votre Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP). Il est établi de façon personnalisée. Il prend en compte votre expérience et votre projet d’installation dans le but de compléter vos compétences et de vous préparer au métier de Responsable d’Exploitation Agricole.
2 – « Tout en étant en formation agricole, je peux commencer mes démarches à l’installation. »
Il n’est pas nécessaire d’attendre l’obtention du diplôme pour entamer vos démarches à l’installation. Au contraire, en vous y prenant tôt, vous pourrez mener votre projet dans de bonnes conditions. De plus, étudier votre projet pendant votre formation vous permet de profiter de l’aide de vos formateurs.
Exemple : si votre formation débute en septembre 2015 pour décrocher votre diplôme en juin 2016, vous pouvez contacter le PAI dès novembre 2015.
3 – « Je peux reprendre des terres sans diplôme agricole »
Le fait d’avoir un diplôme agricole permet d’obtenir la capacité agricole indispensable pour la cession des baux vis-à-vis de propriétaires et des exploitants concurrents. Pour obtenir les aides à l’installation, il est obligatoire d’avoir un diplôme agricole de niveau IV (Bac ou BPREA).
4 – « Je peux m’installer en gardant une activité de salarié. »
Effectivement, de plus en plus de jeunes s’installent dans un premier temps sur des structures trop petites qui ne leur permettent pas de dégager suffisamment de revenu pour en vivre, cela ne remet pas en cause l’attribution des aides qui représente un réel intérêt. Chaque projet est différent et demande à être étudié par un conseiller.
Depuis le 1er janvier 2015, les candidats ont la possibilité de réaliser une installation progressive dans le cas où l’activité agricole serait majoritaire qu’à la fin des 4 années.
5 – « Une installation aidée, c’est le parcours du combattant dans les démarches administratives ! »
Que vous vous installiez ou non avec les aides, créer une entreprise implique de faire des démarches. La réalisation d’une étude prévisionnelle économique, l’étude juridique de votre projet, la demande d’autorisations… sont très importantes pour votre projet car elles vous permettent de vous lancer en limitant les risques.
Exemple : Le Plan d’Entreprise (on le compare au Business Plan) est un outil indispensable dans la recherche de financements (prêts et subventions). C’est un document de synthèse qui vous permettra d’avoir des repères pour comparer vos résultats réels des 4 premières années d’installation.
6 – « S’installer, ça prend beaucoup de temps ! »
C’est vrai, et c’est logique. S’installer sur une exploitation existante, ou créer sa propre exploitation est une grosse décision dans votre vie professionnelle, mais aussi personnelle. Prendre son temps permet de réfléchir à tous les aspects de son installation, d’étudier finement son projet pour éviter le maximum de risques.
Une installation réussie, c’est une installation réfléchie et anticipée. Il est donc nécessaire de se donner au moins un an pour entreprendre cette période de maturité du projet.
Concernant l’étude économique, vous êtes le moteur dans sa réalisation en vous appuyant sur des conseillers.
7 – « S’installer avec les aides, ça engendre des frais ! »
Votre projet commence avant votre installation. Vous serez un futur chef d’entreprise et l’investissement que vous engagez dans le montage de votre projet doit vous permettre de le réussir : une étude économique prévisionnelle, un changement de statut de société, des frais de notaire…
Que vous vous installiez ou non avec les aides, votre installation va engendrer des frais. Mais rien n’est superflu dans vos dépenses de pré-installation et vous devez le prévoir dans votre budget.
8 – « Avec les aides à l’installation, mon projet est bloqué sur 5 ans ! »
Un projet, comme son nom l’indique, est forcément amené à évoluer : opportunité de s’agrandir, investissements inattendus… La réalisation d’un Plan d’Entreprise, nécessaire pour demander les aides à l’installation, ne signifie pas que le projet sera bloqué. Il permet néanmoins de vous encadrer en vérifiant si des investissements imprévus ne mettent pas en danger l’entreprise.
De plus, tout investissement important non prévu au départ doit être étudié pour vérifier la possibilité de le financer et ainsi, vous conforter dans vos choix. C’est important pour l’entreprise, et le banquier demandera ces vérifications. Néanmoins, de faibles investissements complémentaires sont possibles sans démarches particulières.
9 – « Les aides, ça ne sert à rien ! »
Les aides à l’installation sont un dispositif spécifique aux exploitations agricoles, et vous apportent de nombreux avantages :
- La Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA) : La dotation jeune agriculteur est un apport de trésorerie nécessaire au démarrage de l’entreprise qui consolidera votre autofinancement vis-à-vis de la banque, dont le montant peut varier en fonction des difficultés liées à la zone d’installation et à la nature du projet.
- les abattements fiscaux et sociaux : vous payez moins d’impôts et de MSA sur vos 5 premières années d’installation !
- les prêts bonifiés : avantageux selon les taux en vigueur et selon la localisation de votre exploitation (zone défavorisée).
10 – « Je ne demande pas la DJA car dans tous les cas, je vais la rembourser ! »
Depuis le 1er janvier 2015, la DJA, d’un montant de base de 11 000 € dans la Marne, est versée au minimum en 2 fractions sur une durée maximale de 5 ans :
- 80 % sera versée lors de votre première année d’installation, puis,
- 20 % à votre 5ème année d’installation, après vérification de la bonne mise en œuvre du projet. Si vous ne respectez pas vos engagements, les 20% restant ne vous seront pas octroyés.
De plus, si vous obtenez des modulations de la DJA et que vous ne respectez pas leurs conditions d’attribution, vous devrez reverser les montants perçus lors des premiers versements.
Exemple : Je touche 5 600 € de modulation de DJA (en plus du montant de base de 11 000 €) car je génère 20 % de chiffre d’affaires par le produit de l’élevage. Si je n’atteints pas les 20 % en 3ème et 4ème année de mon installation, je devrai rembourser la dotation que l’on m’a attribuée, soit 5 600 €.
La DJA vous permet d’être plus à l’aise en trésorerie et vous apporte une exonération d’impôt pendant 5 ans !
C’est une chance pour l’agriculture et les agriculteurs d’être bien accompagné par des aides et par des organismes compétents, à votre écoute de l’émergence de votre projet à votre fin de carrière ! Pour preuve, c’est dans le milieu agricole ou le taux d’échec est le moins important. N’hésitez surtout pas à vous entourer de professionnel pour réussir votre projet d’installation.
Le Point Accueil Installation :
Le PAI a vocation à :
Le Point Accueil Installation bénéficie du soutien financier de l’Etat et de la Région Champagne Ardenne. Contact : Alexis Leherle ou Anne Chupin, 03.26.04.74.09, marne.pai@gmail.com |
d’après PAI 10, Alexis LEHERLE, Adasea